Nous n'en sommes pas encore à ce point, mais les articles récents de la presse annonçant que les actions sont à des cours très bas, est annonciateur d'un mouvement boursier à mon avis.
On ne peut pas avoir des certitudes, mais je me contente de dénombrer les faisceaux d'indices pour tous les scénarii.
Certaines stratégies se basent sur la copie du comportement d'un investisseur de légende, ou même de la trouvaille d'un biais positif (le PDG porte une cravate orange lors des AG). J'aime bien plutôt trouver un biais négatif à exploiter. Quelque chose que tout le monde a connu (le mec qui fait toujours les mauvais choix !).
Nous connaissons tous les biais psychologiques.
Le quidam va investir au plus haut et vendre au plus bas. Au lieu de rester sur des concepts et des idées, je vous propose de passer à la pratiques avec quelques éléments factuels.
Pour analyser cette situation, je vous propose de prendre quelques hypothèses, que nous allons vérifier au cours du raisonnement à l'aide de faits.
Hypothèse n°1 : les marchés ne sont pas efficients, c'est un maniaque dépressif !
Hypothèse n°2 : le particulier est dépourvu de toute faculté d'analyse financière, logique... Il est idiot pour investir son argent !
Hypothèse n°3 : la presse est à l'image de ses lecteurs.
Une des façons de vérifier ces hypothèses, est de voir quand investit et quand desinvesit le particulier.
L'assurance vie est le placement préféré des Français.
La conclusion est sans appel. Il faut faire l'opposé du particulier !
Regardons les mêmes données pour les titres en direct et en indirect.
Même constat catastrophique !
Allez, on va dire que les Français sont nuls pour les actions et le market timing. La pierre est plutôt leur dada, une vraie expertise en France. Observons les mêmes graphiques pour l'immobilier, avec les SCPI.
C'est un poil moins pire, mais on remarque toujours le même phénomène.
En conclusion de ces graphiques, on peut dire que le particulier valorise un actif selon l'évolution des performances d'un actif à court terme (1-5 ans). Ainsi, la hausse entraîne la hausse de l'investissement, et la baisse entraine un désinvestissement... Un indicateur à suivre pour les prendre à contre pied !
La presse suit ces mouvements avec peu de commentaires constructifs. Les conseils vont toujours dans le même sens (je vous épargne la documentation à ce propos !). Pour ce qui est de l'inefficience des marchés, je l'exploite souvent sur ce blog.
Pourquoi cet article aujourd'hui ?
La presse commence à parler du niveau très bas du marché et des opportunités présentes. Jusqu'à présent, nous étions les méchants actionnaires, le terrible marché avec ses vils spéculateurs...
Nous allons redevenir une terre propice à l'investissement !
La tribune : CAC 40 : 40 groupes qui ne valent (presque) rien
Boursorama : Les entreprises du CAC 40 ne valent plus que leurs fonds propres
Le Figaro : Bourse : la grande déprime du CAC 40
Sans compter le petit reportage de France 2 au JT de ce soir, qui m'a fait écrire cet article !
Certains articles sont un peu erronés, un peu trop simplistes (on voit juste la décote sur fonds propres sans se poser de questions sur ces actifs !), mais annoncent une croissance de l'intérêt des particuliers pour la bourse (la nature des articles en est très symptomatique : "ne valent plus", "valeur à la casse"...).
Bref, un nouvel indice pour dire que le point bas est arrivé. C'est peut être faux, je ne suis pas cartomancien de formation initiale, mais je tenais à vous faire partager, ce qui me semble être un indice pour une hausse des cours à moyen terme (flux positif d'investissement des particuliers + bon point d'entrée).
Je vous laisse le soin de nous placer sur ces graphiques !
Bonjour Super Pognon.
RépondreSupprimerTon petit article met en évidence quelques corrélations bien symathiques en guise d'amuse-bouches. Maintenant nous aimerions pouvoir attaquer le plât de résistance, notamment sur le thème de l'efficience des marchés ! Qu'en est-il Super Pognon ? Ou est ton étude sur ce sujet ? Et ne me dit pas que celle-ci se résume en la phrase "l'efficience n'existe pas" hein ! Efficence forte ? faible ? semi-forte ? Le phénomène serait-il corrélé à des variables financières, économiques, macro-économiques, à des cycles économiques ? Serai--ce un phénomène robuste ?
Hâte de lire ton article complet de 300 pages à ce sujet !
Ah et une dernière remarque : des graphes qui s'arrêtent en... 2004 ?
RépondreSupprimerPour les données concernant l'assurance vie, en fouillant un peu, je retombe sur leurs stats :
RépondreSupprimerhttp://www.ffsa.fr/sites/jcms/p1_647197/la-collecte-des-contrats-dassurance-vie-en-uc-et-leur-performance-en-octobre-2011?cc=fn_7348
Pour résumer, pour 2011, il y aurait entre 16 et 20 milliards d'euros investis en UC pour les assurances vies, et cela représente 15% de la collecte (donc 85% en fonds euros).
Ce profil correspond un peu à l'année 2004 du graphique, mais avec plus d'investissement en fonds euros. Donc en proportion, les actions ont une part plus faible ! L'indice de "peur" serait effectivement élevé sur on regarde le partage entre UC et fonds euros !