lundi 7 décembre 2020

Suivi - les parts de groupements forestiers (1/3)

 J’avais souscris il y a quelques temps à des parts de groupements forestiers. Je vous propose d’en faire un petit bilan et de partager mon expérience.

 

Groupements Forestiers

 

Sous cette appellation, on retrouve les GFF (Groupement Foncier Forestier) et les GFI (Groupement Forestier d’Investissement).

 

Quelles sont les différences ?

 

Tout d’abord sur les GFI la responsabilité de l’associé est limitée à son apport, ce qui n’est pas le cas pour le GFF. Le GFI est agréer par l’AMF et peut ainsi faire un appel public à l’épargne. C’est pour cela que vous ne trouverez pas de pub pour les GFF… Le GFI est également censé vous apporter une plus grande liquidité. Le nombre d’associés pour le GFI est plus important. Ces élements permettent une mise de départ plus modeste pour les GFI.

 

D’un premier coup d’Å“il, on sent que les GFF sont plutôt pour les investisseurs avertis, et les GFI pour du « grand public ».

 

Quels avantages ?

Il y a plusieurs avantages fiscaux sur les GFI/GFF :

-          Réduction d’impôts à la souscription (DEFI ou IR/PME pour les GFI) :

o   25% de réduction pour un investissement de 11 400€ pour un couple dans le cadre de DEFI,

-          Exonération 75% de l’assiète taxable à l’IFI

-          Exonération du patrimoine taxble de 75% pour la succession

-          Fiscalité douce des revenus : forfait cadastral pour les coupes,

-          Abattement supplémentaire sur les plus-values (10€/an/hectare).

Le recapitulatif de la societé forestiere de la CDC.

 

Quel est l’état du marché de la forêt ?

 

Je vous invite à lire le rapport de la société forestière de la CDC sur le marché du bois et de la forêt pour 2020.

Allez, un petit résumé avec quelques extraits.


Les prix ont une évolution régulière et croissante depuis plus de 25 ans. On ne va pas faire X3 en 5 ans. On peut s’intérroger sur la courbe passée (spéculation ? changement technologique ?).

Les marchés régionaux sont aussi intéressants à voir. Les forêts de production du massif landais ne se sont pas trop valorisées au court du temps.

 

On peut faire un raisonnement par analogie avec le marché boursier. Les forêts des Landes sont des forêts de production avec des cycles courts. Ainsi, ce sont des actions à fort dividende et peu de croissance. Sur les autres forêts, plus patrimoniales, on est plus sur des actions à dividendes faibles mais croissance plus forte.

Sur le marché actions, on voit du fly to quality, et ici, c’est le même constant.


 

C’est assez surprenant de voir que l’offre de forêts est croissante. On pourrait croire à l’opposée avec l’urbanisation dite galopante sur notre territoire.

 

Mes motivations et mes convictions

Je voulais faire une investissement défiscalisants. Mais, pas comme les autres. Bah, si les autres.

 

Les fameux De Robien dans cette ville en ruine, avec du chômage, et ses immeubles vides ou squattés.

 

Les FCPI qui permettent à la société de gestion de faire, non pas des WE, mais des semaines au ski pour leurs équipes. Avec 5 % de frais de gestion par année, on peut se le permettre. D’ailleurs, à force de skier on en oublie de bien gérer l’argent confié. Mais ce n’est pas grave, une belle brochure en papier glacé sera fort sympathique comme reporting des moins-values. 

 

J’ai presque oublié les SOFICA qui permettent à des acteurs has been de produire des navets certifiée d’origine française. Quelle bonne soupe !


 

Bref, je reviens à vouloir un investissement qui fonctionne et rapporte, même modestement, et la défiscalisation ne sera que la cerise sur le gâteau.

 

C’est ainsi que j’ai croisé le chemin des GFF. Je m’attends à un rendement de 1 à 3% par année.

C’est du solide. Une forêt, c’est du foncier et du bois. Ca ne disparait pas comme ça ! Ah si.

Oui ! Mais pour ça, il y a des assurances. Il peut y avoir également des tempêtes.

 

Si on positive, cet investissement n’a pas souffert du covid. Le bois n’attrape pas le covid. La forêt ne s’arrête pas de pousser à cause du covid. Les sangliers ne sont pas confinés, ils sont même très contents !

Allez, un petit souci avec la crise du covid. Moins de chasse, et ainsi, moins de revenus pour certaines forêts qui se louent pour ça. Mais c’est ponctuel, et le  « stock » d’animaux s’est enrichit avec la pause.

 

De plus, le greenwashing, le développement durable, la capture du CO2 et plein d’autres thèmes liés à la transition énergétique, à l’investissement responsable et/ou éthique vont pousser des flux énormes d’argent vers ce type d’investissement. 

 

 

Ainsi, il me semble peu probable que les prix ne s’effondrent à court ou moyen terme. L’offre ne sera pas extensible à l’infinie de l’autre côté.

Je coche ainsi pas mal de case avec cet investissement. Il est rentable, modestement. Il a du sens. La fiscalité est intéressante.

 

Cependant, je rappelle qu’il est certainement exotique/alternatif. Par conséquent, il sera recommandé de limiter à 5% de son patrimoine.

 

 La suite, bientôt !

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